jeudi 15 février 2007

J27: Phnom Penh


(Photo: le plein ?)

La matin je pars visiter les "killing fields", un charnier ou les khmers rouges ont executes un maximum de gens.

Pendant un bon moment, la route n est en fait qu un chemin de terre bossele, on se prend constamment plein de poussiere dans les yeux. Et par endroits, je n ai pas trop compris pourquoi, c est ultra congestionne, meme a pied on passerait a peine au milieu du traffic arrete. Plus loin, ils commencent a faire une partie bitumee, a renfort de grosses machines, et les cambodgiens ne se genent pas pour l emprunter aussi loin qu ils peuvent alors que ce doit etre a peine sec. Mon chauffeur me proposede tirer a la Kalachnikov pour 30 dollars, ce que je refuse poliment, de meme que sa proposition d essayer un lance grenades.

Une fois la-bas, il y a une grande tour d une dizaine de metres de haut, remplie de cranes. Beaucoup de trous derriere egalement, des especes de fosses communes. Ils depeignent les khmers rouges comme des "demons vivant dans un corps humain". Mais a part ca... un paquet de panneaux indiquant au milieu de rien "ici se trouvait telle ou telle chose", il vaut mieux avoir de l imagination !!

Retour en ville, je me rends egalement compte que le Cambodge est un pays plus pauvre que le Vietnam ou le Laos, on voit des gamins tirer des charettes, faire les poubelles, c est sale, etc... Certains enfants parfois te fixent avec des grands yeux ronds, ils ne doivent pas avoir l habitude des blancs ! Et encore, je n utilise pas de creme solaire avec agents blanchissants comme on peut en trouver ici.

Arret pour dejeuner, on me sert et resert du the gratos dans une chope de biere pour me rafraichir. La premiere fois au Vietnam j avais refuse croyant qu on m avait attribue la commande de biere par erreur !

Ensuite pause a la GH, gros mal de bide et diarhee. Peut etre a cause des glacons qu ils mettent partout, je ne sais pas, mais difficile de resister a la tentation de boire frais. Je reenchaine avec la visite d un marche ou je n ai jamais ete sollicite.

Ensuite visite du stade "olympique", se situant dans un espece de country-club du pauvre (entree payante mais toilettes propres).

Puis passage devant une station service "de rue", 2 gros bidons avec des especes de pompes manuelles. Certaines rues ont des noms bien francais ici, comme rue de l Union Europeene, Boulevard charles de Gaulle... suivant les quartiers, le nom de la rue est traduit en francais plutot qu en anglais.

Direction la prison S21 (un ex-lycee), une espece de musee de l horreur Khmer rouge. Il y a des salles de torture, des salles de classe transformees en prison, de nombreuses photos de victimes de tous ages (y compris des enfants ou des meres avec leur bebe). Meme les balcons sont barbeles pour eviter que les prisonniers ne se suicident en se jetant des etages. Il y en a un qui a reussi en se crevant la gorge avec un stylo !
A l origine, quand ils sont entres dans Phnom Penh, les khmers rouges ont vide toutes les grandes villes du pays pour faire travailler les gens dans les champs. Ceux de PP-est sont alles travailler dans l est du pays, ceux de PP-nord dans le nord, etc...!!! ils ont tout detruit a tous les niveaux. Enfin bref, il est difficile en si peu de mots de decrire toute l absurdite et les horreurs commises par les khmers rouges (ils ont massacre plus d un quart de la population du Cambodge, les estimations sont de 2-3 millions de victimes).

Ensuite je veux visiter un peu plus le sud de la ville, mais comme la nuit tombe et que des bidonvilles apparaissent, je prefere rentrer. Sur le retour, je longe un egout a ciel ouvert, ca pue mais au moins il y a un egout.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ils veulent pas te garder au S21? c'est dommage, tant pis, ce sera le A474....